Le Congrès de Médecine Légale et Santé au Travail a enregistré une remarquable participation d’hommes et de femmes d’horizons divers unis par une seule cause, ‘’la santé’’.

La deuxième partie de cette première journée a été marqué par la présentation de plusieurs études sur les violences sexuelles, un phénomène qui gagne du terrain en Guinée et qui constitue une réelle préoccupation pour les professionnels de santé, présents à la rencontre.

De plus en plus d’études et rapports provenant délivrent des statistiques alarmantes qui mettent en évidence des violences faites aux femmes touchant aussi bien les adultes que les mineures. Ce phénomène qui semble malheureusement se normaliser représente un réel danger pour l’humanité. Loin d’être indifférents, face à l’ampleur croissant de ces actions malsaines dans notre société, c’est sous plusieurs angles que les panelistes se sont évertués à expliquer les réalités inhérentes à ce drame qui porte atteinte à la dignité des victimes. Le Professeur Rande Norbert du Burkina Faso, s’est a mis l’accent sur les Aspects Epidémiologiques, Cliniques et Judiciaires des Violences Physiques faites aux Femmes avec Assistance Judiciaire à Ouagadougou (Burkina Faso). Ces recherches ont révélé que :

l’âge moyen des victimes était de 16,69 ans dont la plupart des d’entre elles avaient un niveau scolaire primaire et qu’elles connaissaient l’agresseur dans 82,69% des cas

Pr. Rande Norbert

Le constat est déplorable d’autant plus que les auteurs de telles pratiques semblent ne pas avoir de limite dans leur agissement. Ainsi, sur la liste des victimes de violences conjugales se trouve également des femmes enceintes, c’est ce qui ressort de l’exposé fait par le Docteur N’Doye El Hadj Oumar du Service de Médecine Légale et du Travail de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD). La thématique de son étude était axée sur les femmes enceintes victimes de violences conjugales physiques à Dakar. Son étude révèle que

la détection précoce des violences physiques par les différents professionnels de santé est une impérative pour minimiser l’impact des violences chez les femmes enceintes.

Docteur N’Doye El Hadj Oumar

Les agressions sexuelles s’étendent de plus en plus vers la couche juvénile y compris les enfants. Docteur Condé Namounou du Service de Médecine Légale de l’Hôpital Ignace Deen de Conakry, s’est intéressée à la question en travaillant sur les agressions sexuelles en série sur les garçons mineurs à Conakry. Son travail a permis de détecter les approches utilisées par les auteurs du viol sur les petits garçons.

Pour tous, le rituel était le même, un repas ou la possibilité de jouer a des jeux vidéo leur était proposé, puis ils étaient invités à prendre une douche avant le passage à l’acte ; les pratiques sexuelles relatées se rapportaient à des rapports génitaux bucco et a des pénétrations annales » a-t-il précisé.

Docteur Condé Namounou

Dans sa conclusion il a affirmé que les agressions sexuelles sur les garçons ne sont pas des mythes et que les conditions de vie précaire sont des facteurs de vulnérabilité et d’exposition des jeunes garçons à la pédophilie.

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